Alors que tout le monde était concentré sur le probable candidat d’Ennahdha, les éventuels candidats de coalition et les possibles alliances au sein du camp centriste ravivé par le décès de Caïd Essebsi, les comptes totalisent au moins 15 candidats divers sans le moindre «oiseau rare» ou champion du consensus.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a reçu, le 4 août — troisième journée du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle anticipée — trois nouveaux dossiers, portant ainsi le nombre à quinze.
Mais la loi électorale prévoit l’appui de chaque dossier par 10 députés, ainsi que 40 maires ou 10 mille électeurs, que les circonstances spéciales de vacance du pouvoir ont rendu problématique, la date du scrutin ayant été avancée.
L’Isie a donc reçu, le 2 août, 10 dossiers de candidature à la présidence. Il s’agit de Mongi Rahoui (dirigeant au Parti des patriotes démocrates unifié – Al Watad), Mohamed Abbou (secrétaire général du Courant démocrate), Nabil Karoui (président du parti Cœur de la Tunisie), Abir Moussi (présidente du Parti destourien libre) et Lotfi Mraïhi (secrétaire général de l’Union populaire républicaine).
La liste des candidats regroupe aussi un certain nombre d’indépendants, dont Mounir Jemii (militant de la société civile), Nidhal Kraiem (expert juridique), Hamdi Alaïa (indépendant), Fethi Krimi (agent de sécurité) et Nizar Chouk (juriste)… Et puis, une seule candidature le 3 août: celle du président du parti «Tounès Beytouna», Fathi Ouerfelli. Peu de vrais candidats, beaucoup de bruits contradictoires.
Il reste cependant que l’éventuelle candidature de Rached Ghannouchi n’a pas été tranchée, ni celle de Mohsen Marzouk ou celle de Selma Elloumi. Que dire de Hafedh Caïd Essebsi?
Le Conseil de la choura a coupé la poire en deux, les deux ou trois Nida Tounès hésitent encore et se concertent, y compris avec celui qui les a le plus divisés : Nabil Karoui.
Ce alors que ceux qui veulent nous voir vivre en Tunisiens poursuivent leurs coups de fil massifs.